Connaissez-vous cette adresse, numéro 1 London ?
Cette adresse est celle du baron Aspley, propriétaire de la première maison de la capitale britannique en arrivant par l’ouest. La maison sera rachetée par le marquis de Wellesley et revendue à son frère le célèbre duc de Wellington.
Un lieu majestueux, unique, riche d’objets et de tableaux .
Sa façade est recouverte non pas de pierre de Portland (Dorset), mais de pierre de Bath. Sa couleur jaune rappelle les bâtiments de Bath ou les maisons des Costwolds.
En 1771, le baron Apsley fait appel à l’architecte Robert Adam pour décorer les salles de la maison. En 1817, Le duc de Wellington choisit l’architecte Benjamin Dean Wyatt. Aujourd’hui, certaines salles possèdent des décors de style néoclassique et aussi rococo, créés par ces deux célèbres architectes. La galerie Waterloo est construite entre 1828 et 1830, années où le Duc est devenu Premier ministre et loge au 10 Downing Street.
Un banquet d’apparat est organisé chaque 18 juin pour célébrer la victoire de Waterloo. Une centaine de convives, des militaires pour la plupart, se réunissent dans la fameuse galerie Waterloo.
La collection d’œuvres d’art rassemblée par le duc de Wellington est exceptionnelle par sa richesse et sa qualité artistique. Ses succès militaires lui permettent de recevoir de nombreux cadeaux officiels et notamment des tableaux provenant de la collection royale espagnole dont quatre Velasquez. Elle comprend également un important ensemble de l’école italienne, des toiles hollandaises et flamandes du XVIIe siècle (peintures de Nicolas Maes et Jan Steen), un portrait équestre de Goya et un magnifique portrait du Duc de Wellington de Thomas Lawrence.
Les collections de porcelaines sont impressionnantes, que celles-ci soient d’origine prussienne ou saxonne (les assiettes à dessert de Meissen, l’urne Waterloo). Le centre de la pièce met en valeur un imposant service égyptien de Sèvres offert par Napoléon à Joséphine comme cadeau de divorce.
Oh la la, Wellington possédait une statue géante de Napoléon nu !
Napoléon avait commandité à Canova, une statue de marbre à la manière des nus héroïques de l’antiquité au corps d’athlète musculeux. Exécutée et réceptionnée tardivement, la statue embarrassait Napoléon dont la morphologie de Napoléon avait changé au fil des ans. La sculpture fut reléguée dans un coin du Louvre et finalement achetée par le gouvernement britannique au roi Louis-Philippe et offerte au duc.
La visite permet aussi de comprendre le militaire talentueux qu’était Wellington et comment il a pu apporter la paix au pays en s’imposant vainqueur de Napoléon.
- Wellington, un fin connaisseur de la France, de sa langue et de sa culture.
- Il a étudié à Eton, à Bruxelles et rejoint l’École militaire d’Angers, ce qui lui a permis de mieux comprendre les stratégies de l’armée française.
- Il maîtrisait parfaitement la langue française.
- Il avait une connaissance parfaite du champ de bataille de Waterloo.
- Napoléon et Wellington ont eu la même maitresse, Guiseppina Grassina, une chanteuse d’opéra.
- Il a été ambassadeur de Paris sous Louis XVIII.
Savez-vous pourquoi le duc de Wellington était surnommé “the Iron Duke” ?
En 1828, il devient Premier ministre mais il est très impopulaire. Apsley House est attaquée par deux fois. Des barres de fer sont installées pour empêcher les émeutiers de casser les fenêtres, ceci lui vaut le surnom de « duc de fer ».
Avez-vous une paire de Wellies dans votre garde-robe ? C’est un accessoire incontournable de celle des Britanniques.
Pour être bien chaussé pendant vos marches campagnes, pour braver les averses, il vous faut une paire de bottes Wellington ou Wellies. Le duc et ses hommes les portaient lors des campagnes militaires. Solides, fabriquées de cuir et imperméabilisées, elles étaient adaptées aux terrains difficiles. Elles se déclinent en caoutchouc et en néoprène et sont toujours très appréciées de nos jours.
Et pour finir, une touche gastronomique : le bœuf Wellington
www.gordonramsayrestaurants.com/inspiration/why-the-history-of-beef-wellington-is-well-worth-celebrating-beef-wellington-week/
Partager