Blog des sorties/Revivez vos sorties

Tate Modern - Volet 3

Tate Modern - Volet 3

Nous visitons les galeries de la Tate Modern. Nous traversons la salle des Turbines et croisons des danseurs exécutant l’œuvre Our Labyrinth de l’artiste renommé, Lee Mingwei. Leurs gestes ritualisés (du maniement d‘un balai poussant des grains de riz) rappellent l’exécution d’une calligraphie. Ainsi, les grains déplacés inscrivent « notre chemin, notre labyrinthe » sur le sol de l’immense hall.

Maurizio, guide et expert en art, nous propose un nouvel itinéraire organisé autour de trois thèmes.

  • En premier lieu, nous découvrons 5 œuvres de 5 femmes artistes. Le tableau Morning de Dod Procter captive notre regard. Il nous révèle une jeune fille allongée nous faisant face ; elle est drapée de blanc. Le thème de l’odalisque ou de la femme nue allongée a été étudié par de nombreux artistes tels que Titien, Rubens, Goya, Velasquez ou Manet, mais par très peu de femmes.
  • Le second thème est la couleur. Nous plongeons notre regard dans le bleu d’Yves Klein et détaillons l’Escargot de Magritte. Nous faisons une pause devant deux œuvres bien différentes. Untitled (grey and brown) de Fiona Rae génère de l’énergie et de la complexité. Synecdoche de Byron Kim dont l’allure minimaliste n’est qu’une apparence car son message en dit long ; 25 nuances de couleurs représentent 25 portraits de personnes aux couleurs de la peau différentes.
  • Le troisième thème traite de la politique, plus exactement du colonialisme. Fred Wilson veut nous questionner au travers de son œuvre Flag sur « la nature dynamique de l’histoire visuelle africaine et de la pensée ». L’ensemble de drapeaux de pays colonisés ont perdu leurs couleurs comme on perd son âme et son identité en période d’occupation, de domination ou de guerre.

Petit pincement au cœur ! L’installation temporaire British Library d’Yinka Shonibare est terminée. Une autre magnifique installation vient de commencer, celle de Sammi Balogi. L’artiste veut nous questionner sur comment le colonialisme a façonné notre conception de passé et présent. Il nous parle du Congo, de son histoire et de la quête d’identité.

On s’est arrêté là, on aura pu continuer notre découverte, mais nous avons déjà la tête remplie d’émotions et de questionnements.

Quelques pistes pour prolonger er partager cette journée…

Finalement, si vous passez par Paris, Maurizio vous recommande l’exposition Dans le Berlin des années 20.
https://www.centrepompidou.fr/fr/programme/agenda/evenement/dEOe6u0